Édition du mardi 14 décembre 2010
«Trains d'équilibre du territoire»: la convention État-SNCF est signée
Thierry Mariani, secrétaire dEtat chargé des Transports, et Guillaume Pepy, président de la SNCF, ont signé lundi 13 décembre la convention pour les «Trains déquilibre du territoire». Cette convention prévoit de pérenniser les lignes existantes, de stabiliser leurs dessertes et daméliorer la qualité de service au profit des 100.000 voyageurs quotidiens. A ce titre, comme le souligne le communiqué du secrétaire dEtat, «lEtat sengage à verser «une compensation annuelle de 210 M pendant trois ans en faveur des 40 liaisons ferroviaires dites "d'équilibre du territoire" (Corail, Intercités, Téoz et Lunéa). Il sagit déquilibrer lexploitation de ces lignes, certaines étaient déficitaires depuis de nombreuses années et menacées de disparaître».
La convention prévoit également un investissement de plus de 300 M pour la modernisation du matériel roulant. Cet investissement est rendu possible grâce au rééquilibrage financier de lEtat pour les lignes déficitaires. Le financement de la compensation versée est «assuré par une double solidarité:
«- par lintermédiaire de la taxe daménagement du territoire (35 millions deuros),
«- par une contribution sur le chiffre daffaires des services grande vitesse et des résultats des grandes entreprises ferroviaires (175 millions deuros)».
En échange des investissements consentis par la SNCF, le gouvernement devrait accorder à la SNCF la hausse demandée des tarifs.
Dans un communiqué, lAssociation des régions de France (ARF) «se félicite donc de voir les revendications, portées depuis de nombreuses années par les usagers et des élus locaux, prises en compte et espère que cette nouvelle étape marque la fin du sous-investissement chronique dans les dessertes Intercités classiques et une réelle implication de lEtat en tant quautorité organisatrice de ces dessertes». LARF précise que «lexamen détaillé de la convention soulève diverses questions qui malgré les courriers de demande de précisions adressés à Nicolas Sarkozy, restent sans réponse: quid dune stratégie de pérennisation et de développement de ces trains? Comment sera gérée la question du remplacement des matériels roulants? Quelles garanties face à des diminutions de service souvent opérées en catimini sur ces lignes comme notamment cet automne sur la ligne Nantes-Bordeaux?»
Enfin, selon le communiqué de lARF, «la question du financement des 200 millions d'euros annuels de déficit dexploitation ne semble pas totalement réglée. La solution de financement adoptée reste peu viable à moyen terme puisquelle repose pour lessentiel sur une taxation du chiffre daffaires réalisé par la SNCF sur les lignes nationales, principalement TGV. En loccurrence, la durée du contrat proposée, de trois ans, ne fait que confirmer que le sort de ces trains reste très incertain à lavenir».
Pour accéder au communiqué de presse du ministre des Transports, utiliser le premier lien ci-dessous.
Pour accéder au communiqué de presse de lARF, utiliser le second lien ci-dessous.
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